vendredi 22 décembre 2006

tract distribué cette semaine !


L’ASSOCIATION SEINE LIBRE VOUS INFORME

Ce que pensent les institutionnels de l’éthanol de blé :

La production de biocarburants permet certes d'économiser de l'énergie fossile, mais avec un
rendement énergétique médiocre.
Il faut consommer plus de 0,8 tep d'énergie fossile dans la filière éthanol et plus de 0,5 tep dans
la filière colza. (tep = tonne équivalent pétrole)
Ce prix de revient est le triple de celui du carburant classique pour l'ester de colza et le
quadruple pour l'éthanol.
La décision d'exonérer les biocarburants de la TIPP, loin d'être une mesure destinée à
économiser l'énergie, est en réalité une mesure de soutien au secteur agricole.
A supposer que nous puissions consacrer 8 % de la surface agricole utile à la production de
biocarburants, la production correspondante serait de 3,4 Mtep/an, à comparer aux 47,5 Mtep/an de carburants consommés en France et aux 9 Mtep/an de biomasse d'ores et déjà utilisées comme combustibles, et ce en l'absence de toute subvention.
Le Réseau Action Climat-France
http://www.rac-f.org/DocuFixes/IDS/IDS46.pdf
Éthanol : une fausse solution écologique
L'engouement du gouvernement français pour l’agroéthanol relève plus d'un souci de garantie
de débouchés pour l'agriculture en anticipation des modifications prochaines de la
Politique Agricole Commune (PAC) que de considérations économiques ou écologiques.
Mais cette diminution (d’émission de CO2) n'est pas aussi importante que pourrait nous le laisser croire les chiffres officiels en faveur de l'éthanol, tous issus d'une même étude aujourd'hui
controversée, effectuée par PriceWaterhouseCoopers pour l'Ademe et la Direm en 2002
La filière éthanol de betterave ou de blé présente un rendement énergétique très faible. Cette
filière ne permet pas non plus de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de façon
significative par rapport à l’essence classique.

Pour produire une tonne d’équivalent pétrole (tep) d’agrocarburant, il faut dépenser 0,91tep pour l’éthanol de blé, et 0,84 tep pour l’éthanol de betterave.
Si à cela on ajoute les effets dévastateurs sur la qualité de l'eau et la biodiversité des méthodes
d'agricultures intensives, les agrocarburants sont loin d'être aussi avantageux que le laisse croire
le gouvernement.

Le coût de l’essence hors TIPP et hors TVA est de 38 euros/ hl (prix moyen sur les 10 premiers
mois de 2005)
Ainsi, 1 tonne de blé se valorise de la manière suivante :
1 t blé = 2,31 hl d’essence x 38 euros/hl + 0,35 t de drèche x 100 euros/t - 40 euros/hl x 3,5 hl
(frais d’extraction), ce qui donne un résultat négatif de : -16,33 euros / tonne
Même si le producteur donne gratuitement son blé, la filière éthanol n’est pas rentable !

La rentabilité des filières de biocarburants risque de ne jamais être atteinte.
La lutte contre l’effet de serre ne peux justifier à elle seule le soutien accordé aux biocarburants.
Alors pourquoi développer les filières biocarburants ?
La réponse vient des producteurs de blé eux même.
http://www.arvalisinstitutduvegetal.fr/fr/com_detail.asp?id=202

Ainsi, nous ne sommes pas vraiment étrangers aux dernières nouveautés législatives.
L'introduction d'une pénalité fiscale en cas de non-incorporation est le fruit du travail mené au
sein de notre groupe céréalier.
La production de ce carburant vert doit générer en outre plusieurs milliers d'emplois et surtout
conforter le revenu des producteurs de céréales.
Actuellement, le marché doit être protégé des importations ultra-concurrentielles venues du
Brésil.
La collectivité, c’est-à dire nous les contribuables, devons donc payer pour une filière non rentable,ni pour la réduction de l’émission de CO2, ni pour la production de carburants, simplement pourpréserver le niveau de vie des céréaliers qui sont les plus gros pollueurs depuis 50 ans, et grâce àqui notre eau, source de vie, est devenue un poison.
ne pas jeter sur la voie publique
Association SEINE LIBRE
2, Ruelle de la commune - 10400 Marnay-sur-Seine

Aucun commentaire: