samedi 23 décembre 2006

Les grandes manoeuvres dans le monde agricole commencent

LE SURENDETTEMENT TEREOS PAR LE RACHAT DE SIRAL CONTAMINE DANGEREUSEMENT
LES COOPERATIVES
CEREALIERES LANCEES A CORPS PERDUS DANS LA FILIERE
ETHANOL.
« ADHERENTS REVEILLEZ-VOUS ! »


Le 05 janvier 2006 nous apprenions déjà que Syral battait de l’aile.
12 mois après, Le 05 décembre nous apprenions que Nordzucker AG jetait l’éponge en vendant ses 50% de participation à Téreos.

Aujourd’hui nous attendons de découvrir les très mauvais résultats financiers de Syral.

M.Duval, bercé depuis plus de 40 ans aux douces louanges du sucre roi, n’a jamais possédé les
capacités d’un vrai chef d’entreprise qui à chaque instant se trouve confronté à la libre concurrence du marché.

Aujourd’hui, il est dépassé par les évènements et lui qui priait l’OMC de venir le libérer d’un encadrement trop strict du marché des sucres et alcools se retrouve enfermé dans un surendettement grandissant qui, si son entêtement continue, risque à court terme de conduire Téreos au dépôt de bilan.

Notre Jean-Marie Messier du sucre ne va plus pouvoir encore longtemps berner les adhérents
endormis par des promesses utopiques.

L’éthanol à l’instar du GPL n’a aucun avenir dans un pays qui ne roule qu’au diesel surtout lorsque sa rentabilité ne tient qu’à un fil en premier lieu grâce à l’approvisionnement en matières premières agricoles non rémunératrices pour le paysan coopérateur et en second lieu grâce une défiscalisation en guise d’épée de Damoclès.

L’éthanol européen est un chant des sirènes qui risque de faire voguer le bateau Téreos vers de
déchirants écueils. Les adhérents, tous sur le pont, pourront bien alors prier un dieu pour qu’il leur donne un ultime sauveur, mais les dieux de notre temps ne se remuant qu’au son de l’argent n’auront que faire de ces mendiants en guenilles.


Jean-Claude Désesquelles


PS : Téreos ramasse non seulement tous les canards boiteux tels Beghin Say et maintenant Syral dont personne ne veut mais en plus il les paie au prix fort accentuant d’autant son surendettement.
Ces entreprises ne valent aujourd’hui plus que l’euro symbolique mais le remboursement de la dette est lui bien réel.
Les dirigeants de Nordzucker ont senti le vent tourner et à l’instar de beghin Say doivent sauter de joie d’avoir trouvé le mégalomane et paranoïaque dirigeant de Téréos, M. Duval, pour leur enlever l’épine du pied.



SYRAL,

l’entreprise qui produit du sirop de glucose à Marckolsheim (Bas-Rhin) va supprimer 34 emplois sur 286, pour faire face à un effet de ciseau entre la hausse de ses coûts (notamment énergie) et une baisse des prix de vente. Ce plan social qui comprend un certain nombre de propositions de
reclassement au sein du groupe, s’inscrit dans un programme général d’économie destiné à restaurer la rentabilité. Co-entreprise, formée par le numéro deux mondial du sucre Tereos (France) et par l’Allemand Nordzucker, Syral a enregistré une perte nette d’environ 1 million d’euros en 2005 pour un chiffre d’affaires qui est passé de 176,7 à 173 millions d’euros.« Nous sommes impactés par une baisse des prix et par une chute des débouchés », analyse Denis
Brun, directeur administratif et financier de l’entreprise. La situation résulte notamment de la réforme du régime sucrier européen, inscrite dans le contexte des négociations de l’OMC, qui rend le sucre plus compétitif. Syral, qui transforme 400 000 tonnes de maïs par an et 150 000 tonnes de blé, mise sur la diversification vers des produits à plus forte valeur ajouté pour améliorer sa situation. Les hydrolysats (sirop de glucose de base), qui comptaient pour 83 % du chiffre d’affaires voici dix ans, en représentent aujourd’hui moins de 30 %.
Gilbert Reilhac
@ Rédaction L'Usine Nouvelle
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