Pour Oxfam, les biocarburants aggravent la pauvreté

Une autre vérité qui dérange.

Comment les politiques en matière d’agrocarburants aggravent la pauvreté et accélèrent la changement climatique

Les coûts sociaux, environnementaux et économiques qui permettront à l'Union européenne de porter à 10 % d'ici 2020 la part des biocarburants utilisés dans le transport sont bien supérieurs aux bénéfices potentiels qu'elle pourra en retirer.

Dans un rapport publié en juin, l'ONG britannique Oxfam tire à boulets rouges sur la politique européenne – et celle des pays industrialisés – en matière de biocarburants. Elle reprend les deux motivations qui ont poussé l'Europe à encourager par des subsides cette production – le défi climatique et l'indépendance énergétique – et arrive à la conclusion que dans aucun des cas, les biocarburants ne constituent une solution. Par contre, ils contribuent à un autre problème : la crise alimentaire.

Le rapport complet ici:
http://www.oxfam.org.uk/resources/policy/climate_change/downloads/bp114_inconvenient_truth_fr.pdf

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Rien ne va plus pour les biocarburants essence en France.

Rien ne va plus pour les biocarburants essence en France. Depuis le début de l'année et la mise en place du système de bonus-malus écologique, les ventes de véhicules roulant au flexfuel (aussi appelé E85, pour 85 % d'éthanol, 15 % d'essence) sont en chute libre. Et pour cause, ils sont tous « malusés ».
Ford affiche un recul de 60 % de ses ventes de voitures flexfuel. Volvo en a vendu moins de cent depuis le début de l'année, contre le double un an plus tôt. Saab, qui réalisait 50 % de ses ventes en France en E85 l'année dernière, n'est plus qu'à 40 %.
De son côté, Peugeot, grand promoteur de l'éthanol au Brésil, y a renoncé en France, tout comme Citroën qui en a stoppé la production. Renault attend le prochain « Grenelle de l'envi­­ron­­nement » pour se déterminer.

Et aux Etats-Unis :
Pacific Ethanol affiché une perte sèche de -8.3 millions de dollar sur le dernier trimestre.

Les temps sont durs pour les producteurs d'éthanol américains. Avec les prix du maïs qui ont flambé et une demande qui reste inférieure à la production, les marges se sont repliées et les profits en ont pris un coup. C'est ce que vient de vivre la firme Pacific Ethanol qui a affiché une perte sèche de -8.3 millions de dollar sur le dernier trimestre. Cette condition est très certainement partagée par bon nombre d'autres éthanoliers américains.