mardi 19 juin 2007

voilà ce qui menace Pont et Marnay

"L’incident d’isochem ce jour..."
lundi 11 juin 2007
PLUS JAMAIS CA NI ICI NI AILLEURS - Croix de Pierre

COMMUNIQUE DE PRESSE - 11 juin 2007


Ce matin, à 6h45, une fuite d’acide chlorhydrique s’est produite sur le site d’ISOCHEM Toulouse. Le nuage de pollution s’est déplacé du sud vers le nord au-delà du périmètre foncier de l’usine : Il était visible entre autre sur la Rocade, le chantier du lycée Galiéni, l’Ecole et la Résidence des Oustalous. Le Plan Particulier d’Intervention (PPI) n’a pas été activé. Les riverains, comme les responsables associatifs, n’ont eu connaissance de cet accident que par un message radio ! Les informations que nous avons recueillies à cette heure sont les suivantes : Les pompiers ont été informés par l’industriel vers 7h30. L’école des Oustalous a été alertée vers 8h00 par les chauffeurs de taxi (transportant les enfants handicapés) qui ont vu le nuage au-dessus de la rocade. Le Directeur de l’Ecole a téléphoné aux pompiers à 8h25. Ces derniers lui ont dit qu’il n’y avait plus aucun risque pour les enfants. L’Inspection Académique a téléphoné à 8h45 pour demander le confinement. La mairie, quant à elle, s’est manifestée vers 9h15 ! Les enfants étaient dans la cour depuis 7h30 ! Nous avions déjà dénoncé les modalités d’information de la population contenues dans le PPI lors de son élaboration en 2004. Nous avons aujourd’hui la preuve de l’inadéquation entre les mesures décrites sur le papier et la réalité d’un accident ; le délai d’information dépasse de loin le délai de déplacement d’un nuage toxique.

Sur l’origine de la fuite et le déroulement des opérations de mise en sécurité, nous n’avons pas eu plus d’informations que la presse ! Les services de la Préfecture nous ont assuré qu’une CLIC (Commission Locale d’Information et de Concertation) serait organisée dans la semaine. Nous comptons sur M. Mahenc, son Président, pour que cette réunion se tienne au plus vite. Nous constatons une fois de plus que l’improbable s’est produit ; aucun scénario d’accident n’avait prévu une fuite d’acide chlorhydrique au niveau de la zone de stockage (cf PPI en vigueur).

Nous avons interpellé les élus de la majorité municipale présents sur le site ce matin concernant la co-activité entre cette usine à risques et le futur Cancéropôle. Le discours a été clair : l’usine fermera dans quelques années. Nous ne pouvons pas accepter le maintien de la situation actuelle qui consiste à diminuer progressivement l’activité de l’usine, et par conséquent les moyens humains, matériels et financiers consacrés à la sécurité. Cette situation est génératrice de risques, tant pour son personnel que pour les riverains. L’accident d’aujourd’hui le confirme.

Nous exigeons la fermeture immédiate de l’usine, pour que

PLUS JAMAIS CA, Ni Ici Ni Ailleurs

Annexes :

Extrait du « Projet industriel : 1er périmètre de reprise des activités sans phosgène ». Document établi par la SNPE le 8 avril 2002.

Page 49/85 : le bâtiment 394 sert au stockage d’acide chlorhydrique. (Il est situé au sud de l’usine, atelier N1C3, à côté du bâtiment de stockage des 100m3 d’éthanol). Pas de scénario d’incendie car les produits stockés ne sont pas inflammables.

Page 50/85 : le bâtiment 394 comprend : 2 bacs. Fractionnement en 3 cuvettes de rétention. 1 poste de dépotage routier ( ?) Nouvelle configuration et éléments complémentaires : raccordement des phases gaz des citernes aux évents des bacs.

Extrait du PPI 2004 (page 118)

fiche toxicologique de l’Acide Chlorhydrique : la fiche ci-jointe est rédigée dans le cas de libération d’acide chlorhydrique, résidu gazeux de décomposition, suite à l’explosion du four de séchage du perchlorate d’ammonium ou à un incendie de monochlorobenzène (solvant utilisé en chimie fine).

ARTICLE 3 :
3.1. seuil de perception dans l’air, odeur : 1 à 5 ppm (partie par million)
ARTICLE 4 :
toxicité : l’acide chlorhydrique est un gaz toxique par inhalation, sévèrement irritant pour les voies respiratoires. Seuil olfactif : 0.5 ppm (soit dix fois moins que dans le chapitre précédent !)
seuils d’effets irréversibles : 120 ppm pour une exposition de 20 minutes - 80 ppm pour une exposition de 30 minutes - 40 ppm pour une exposition de 60 minutes
ARTICLE 5 : Moyens de détection et de mesures :
Méthode et moyens existants : Non Applicable (libération en cas d’explosion du four de séchage ou d’incendie de monochlorobenzène)

On en conclut qu’une fuite au niveau du stockage n’était pas envisagée, ni en terme d’étude de danger, ni en terme de contrôle du lieu de stockage.

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